En tant que personne en autorité, vous êtes responsable de faire cesser toute situation de harcèlement et d’agir en prévention du harcèlement.
Comment intervenir
- Montrez l’exemple par votre comportement.
- Appliquez et faites respecter la Politique contre les violences à caractère sexuel de l’INRS et la Politique contre le harcèlement, la discrimination et l’incivilité de l’INRS (voir la section des documents normatifs).
- Établissez les attentes concernant le rendement et les comportements.
- Gardez l’œil ouvert et désamorcez les situations à risque.
- Gérez le rendement et les comportements.
- Agissez sur le climat et sur l’inconfort et la souffrance.
Attitudes aidantes et attitudes à éviter
Il est important de prendre le temps d’écouter la personne qui vous confie avoir subi du harcèlement. Même si vous n’êtes pas un ou une spécialiste, même si vous vous sentez incapable de réconforter ou d’accompagner la personne à long terme, sachez qu’une écoute attentive et respectueuse à ce moment du dévoilement peut faire une énorme différence pour elle.
Réactions nuisibles
Juger
Poser des questions directes à la personne, lui soutirer des détails, parler sans arrêt.
Douter
Se montrer sceptique, questionner ce que la personne vous dit.
Banaliser, minimiser ou dédramatiser
Banaliser l’agression, minimiser les conséquences, les émotions et les réactions de la personne.
Souligner ses faiblesses ou ce qu’elle aurait pu faire
Lui dire qu’elle aurait dû faire ceci ou cela. Par exemple, lui dire ou lui faire sentir qu’elle n’aurait pas dû marcher seule ou sortir la nuit.
Ignorer, se défiler
Ignorer la demande d’aide. Ne pas vous mêler de l’histoire de la personne sous prétexte que cela ne vous concerne pas, que ce n’est pas votre problème ou de votre compétence.
Culpabiliser, blâmer, accuser
Blâmer la personne pour ce qu’elle n’a pas fait ou pour ce qu’elle aurait dû faire. Lui laisser entendre qu’elle a dû provoquer, qu’elle a sa part de responsabilité dans ce qu’il lui est arrivé.
Surprotéger
Étouffer, surprotéger la personne en lui disant de ne pas sortir, voir des proches ou dormir à l’extérieur de son domicile.
Tourner la page
Empêcher la personne d’exprimer les émotions négatives qu’elle vit sous prétexte qu’il n’est pas bon de vivre dans le passé.
Réactions aidantes
Écouter sans juger
Laisser la personne s’exprimer dans ses mots, à sa façon et à son rythme. Écouter sans porter de jugement.
Croire, respecter le vécu de la personne
Croire ce que la personne vous dit, car il s’agit de son vécu et de sa perception. Se centrer sur ce qu’elle dit et vit.
Recevoir sans amplifier ou sans réduire
Recevoir ce que la personne dit sans minimiser ni amplifier les faits, les émotions et les conséquences.
Encourager ses forces
Valoriser les « bons coups » de la personne. Souligner ses forces et son courage de parler.
Soutenir et assurer une présence, être disponible
Être disponible pour écouter ou accompagner la personne. Si nécessaire, dire à la personne que l’on se sent incapable de l’aider, mais l’accompagner et la soutenir dans sa recherche pour trouver une autre personne ou une autre ressource qui sera en mesure de le faire.
Déculpabiliser, cerner ses besoins
Faire comprendre à la personne que ce n’est pas de sa faute si elle a subi une agression sexuelle. Lui expliquer que l’agresseur est entièrement responsable de ses actes. Lui faire comprendre que sa responsabilité se limite à prendre soin d’elle-même.
Favoriser son autonomie et ses contacts
Aider la personne personne à reprendre du pouvoir sur sa vie, tout en lui assurant une présence. Lui donner de l’espace pour respirer et pour reprendre le cours de ses activités.
Valider ses émotions et ses sentiments
Aider la personne à exprimer ce qu’elle ressent en normalisant ses réactions, ses émotions et ses sentiments, comme la colère, la rancœur, la culpabilité, la baisse de l’estime de soi. Valider son rythme de guérison et ses réactions à court, moyen et long terme.
Source : www.agressionsexuellemontreal.ca.
Il est important de porter assistance à la personne en l’écoutant sans juger ni remettre en question, et de la référer aux ressources qui peuvent l’aider. L’INRS vous propose plusieurs ressources à cet effet.
Donner et trouver de l’aide
Le Service des ressources humaines offre des services-conseils aux gestionnaires et aux membres du corps professoral pour les aider à poser les gestes appropriés qui visent à mettre fin au harcèlement.
Ainsi, vous serez à même d’évaluer la présence, l’étendue et la gravité de la situation. Vous pourrez aussi déterminer les actions pertinentes pour faire cesser les conduites pouvant être considérées harcelantes et définir une stratégie d’intervention.
Relation pédagogique ou d’autorité et lien intime
En vertu de la Politique contre les violences à caractère sexuel de l’INRS, lorsqu’une personne en relation pédagogique ou d’autorité entretient des liens intimes, tels qu’amoureux ou sexuels, avec un membre de la communauté universitaire, l’INRS considère que cette situation est susceptible de nuire à l’objectivité et à l’impartialité requise dans la relation pédagogique ou d’autorité, d’empêcher un consentement libre, de favoriser l’abus de pouvoir ou même, d’entraîner une situation de VACS.
Les personnes suivantes sont notamment en relation pédagogique ou d’autorité :
- un professeur avec un étudiant (sous sa direction ou sa codirection ou s’il suit son cours);
- un professeur avec un membre de son groupe de recherche;
- un membre du groupe de recherche supervisant un étudiant du même groupe;
- un dirigeant, un cadre ou un membre du personnel en situation de gestion avec un membre de la communauté universitaire travaillant sous sa direction.
Dans le cas où un tel lien intime se présenterait, toute personne en relation pédagogique ou d’autorité impliquée dans la relation doit déclarer cette situation, en transmettant le formulaire disponible dans l’Annexe A de la Politique contre les violences à caractère sexuel de l’INRS (disponible dans les documents normatifs). Le formulaire doit être transmis par courriel à l’adresse secretariatgeneral@dev.inrs.ca.
Besoin d’aide ou d’écoute?
Composez le 1 888 401-VACS ou écrivez à comitevacs@dev.inrs.ca.
Ces ressources sont offertes à toute notre communauté, sans frais et en toute confidentialité.