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Un nouvel instrument de recherche en tomodensitométrie

5 août 2021 | Audrey-Maude Vézina

Mise à jour : 5 août 2021

L’INRS s’est doté d’un microtomodensitomètre permettant d’étudier de nouveaux problèmes liés aux changements climatiques.

Le nouveau micro-CT Scan de l'INRS.
Le professeur Pierre Francus explique le fonctionnement du nouveau micro-CT Scan.

Le Laboratoire multidisciplinaire de tomodensitométrie pour les ressources naturelles et le génie civil s’est muni du nouveau système micro-CT Scan CoreTom. Dirigé par les professeurs Pierre Francus et Damien Pham Van Bang de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), le Laboratoire a pu acquérir cet appareil, d’une valeur de 2 M$, grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).

Cet instrument est unique puisqu’il peut accueillir, à la verticale, des échantillons de toutes sortes allant jusqu’à 1,5 m de haut et pesant jusqu’à 50 kg. Sa résolution est grandement supérieure à celle du CT Scan traditionnel, utilisé en médecine. En effet, le nouvel appareil atteint une précision de l’ordre du micron. Il permet aussi d’analyser des échantillons beaucoup plus denses, car sa source de rayons X servant à l’analyse est près de deux fois plus puissante que celle du CT Scan médical.

Un CT Scan utilisé en médecine.
Le CT Scan médical permet l’étude dynamique en 4D de structures solides.


Des applications nombreuses

Le micro-CT Scan CoreTom a l’avantage de pouvoir accueillir des équipements qui permettent de contrôler et de modifier l’environnement d’analyse, comme la température, l’humidité ou la pression. « Nous pouvons monter au-dessus du point de congélation puis redescendre la température. Cela nous permet de voir l’effet du gel et du dégel sur les sols, en reproduisant des conditions similaires à celle du pergélisol dans le nord, par exemple », indique le professeur Francus. Des analyses semblables peuvent se faire pour les matériaux de construction, tels que l’asphalte et le béton.

Grâce à un caisson de pression, l’appareil pourra suivre les processus de stockage du carbone dans les roches en profondeur. Le Laboratoire prévoit également étudier la quantité de carbone séquestrée par les arbres lors de leur croissance. « Nous voulons ainsi vérifier l’efficacité réelle de la plantation d’arbres comme action pour contrer les changements climatiques », rapporte le chercheur.

« Ce ne sont que quelques exemples des possibilités d’application qui s’offrent à nous, car elles semblent infinies. Et tout cela se fait en 3D et de manière non destructive. »

PIerre Francus, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sédimentologie environnementale

Le Laboratoire servira de vitrine technologique pour le fabricant de ce système, TESCAN, au Canada et sur la côte est du nord des États-Unis.

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