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Grippe aviaire : censurer les résultats ralentirait les progrès scientifiques

12 février 2012

Mise à jour : 12 février 2012


La publication des travaux de deux équipes de scientifiques, l’une des Pays-Bas et l’autre, des États-Unis, travaux divulguant les résultats de recherche sur la recréation en laboratoire d’une souche de la grippe aviaire H5N1 transmissible à l’homme – les tests ont été faits sur des furets –, déchire la communauté scientifique mondiale. D’un côté, ceux qui craignent le bioterrorisme, évoquant une pandémie chez l’homme, et de l’autre, ceux qui estiment que censurer des résultats de recherche serait un précédent malheureux, évoquant la perte de connaissances précieuses utiles pour faire progresser la science.

 

Spécialiste des maladies neurologiques virales, Pierre Talbot, professeur au Centre INRS–Institut Armand-Frappier et directeur du Laboratoire de neuroimmunovirologie, fait partie du deuxième camp. En entrevue à l’émission Les années lumière, il rappelle d’ailleurs que le virus de la grippe espagnole a été reproduit en laboratoire il y a cinq ans, et qu’il n’y a pas eu de pandémie. Certes, il faut jouer de prudence, mais pour lui, il est clair que censurer des résultats de recherche freine la progression de la science dans un domaine donné.

 

Écouter les commentaires de Pierre Talbot (début : 13:40)

Les années lumière, Première chaîne de Radio-Canada

Diffusion : 12 février 2012 | Reportage : Yannick Villedieu

 

 


Sur le même sujet, voir cette autre entrevue de Pierre Talbot.