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Vers des solutions énergétiques pour les régions nordiques

13 décembre 2016 | Gisèle Bolduc

Mise à jour : 17 novembre 2020

L’accent devrait être mis sur les besoins énergétiques des entreprises et des communautés plutôt que sur les ressources disponibles. De plus, l’acceptabilité sociale des communautés nordiques et leur participation active sont primordiales pour développer les énergies renouvelables dans le Nord. Ce sont là deux constats qui se dégagent de l’atelier sur la définition de solutions énergétique pour les régions nordiques qui s’est tenu le 9 décembre 2016 à l’INRS dans la foulée de l’entente de coopération de recherche internationale entre le Québec et l’Islande.

Gauche vers la droite : José Acuña Sequra (KTH Royal Institute of Technology à Stockholm), René Therrien (Université Laval), Louis Gosselin (Université Laval), Félix-Antoine Comeau (Institut national de la recherche scientifique), Óli Grétar Blöndal Sveinsson (Landsvirkjun), Jasmin Raymond (Institut national de la recherche scientifique), René Roy (Ouranos), Gaétan Lantagne (Institut de recherche d’Hydro-Québec), Hakim Nesreddine (Institut de recherche d’Hydro-Québec), Juliet Ann Newson (Université de Reykjavik), Ari Kristinn Jónsson (Université de Reykjavik), Sigrún Nanna Karlsdóttir (Université d’Islande).

L’atelier – regroupant l’INRS, l’institution instigatrice de cet accord de coopération internationale ratifié avec l’Université Laval, l’Université de Reykjavik, l’Université d’Islande, Landsvirkjun, compagnie nationale d’électricité de l’Islande, l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) et le Consortium Ouranos – a été l’occasion pour les partenaires universitaires et les producteurs d’énergie d’échanger et de définir des projets de collaboration en vue de substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables, non seulement pour préserver l’environnement, mais aussi pour réduire la volatilité des prix. Les participants ont mis en lumière l’importance de mieux :

  • connaître les prévisions à court, moyen et long termes des demandes en énergie dans les régions nordiques
  • comprendre les changements météorologiques et climatiques en vue d’adapter les systèmes énergétiques aux réalités de ces régions

Mettant en commun leurs expertises complémentaires en géothermie peu profonde, dans le développement de systèmes énergétiques mobiles, en ingénierie des systèmes géothermiques et en recherche de nouveaux matériaux, les membres du partenariat visent à apporter un éclairage scientifique et technique rigoureux à l’intention des décideurs privés et publics. Pour y arriver, ils projettent :

  • développer des projets structurants sur des questions communes liées aux systèmes énergétiques intégrés
  • introduire des activités bilatérales aux projets de recherche en cours et établir un accord de bidiplomation entre les universités québécoises et islandaises
  • favoriser la participation d’étudiants aux sessions estivales des différentes institutions, la mobilité des professeurs et l’échange de personnel provenant des partenaires industriels

Colloque sur la géothermie

Si choisir les bons matériaux pour l’exploitation géothermique demeure un défi constant, la collaboration entre les universités, l’industrie et le gouvernement est essentielle pour assurer la croissance de la géothermie puisque le partage du savoir en est la clé. Voilà ce qui ressort entre autres du colloque sur la géothermie qui s’est tenu le 8 décembre 2016 au Centre Eau Terre Environnement de l’INRS.

Réunissant des chercheurs islandais, suédois et québécois, ce colloque a permis de faire le point sur l’état des connaissances dans ce domaine de recherche multidisciplinaire. Parmi leurs observations, mentionnons :

  • la rareté des mesures de température à l’équilibre au Québec cause une grande incertitude dans les analyses régionales du potentiel géothermique
  • l’importance d’approfondir la connaissance des ressources géothermiques disponibles pour faire face au développement de l’industrie du forage qui est susceptible d’avoir un impact sur les marchés énergétiques
  • l’énergie géothermique peut être utilisée n’importe où, indépendamment des caractéristiques géologiques locales
  • le manque de données dans le nord du Québec et l’importance d’avoir accès aux données géothermiques plus facilement
  • la nécessité de réaliser des projets de démonstration afin de valider des hypothèses en ce qui a trait aux pompes à chaleur opérées à basse température
  • la recherche sur de nouveaux matériaux démontre qu’elle améliore la performance et réduit les coûts des systèmes géothermiques

« Les expériences islandaises et suédoises au sein du cercle arctiquedans le domaine de la géothermie pavent la voie au Québec », estime le titulaire de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord, le professeur Jasmin Raymond de l’INRS.