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L’équipe du laboratoire ALLS vient de terminer la première étape des travaux qui permettront d’accueillir deux nouveaux lasers de haute puissance.
La construction de la nouvelle salle blanche du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) est maintenant terminée. La salle, qui accueillera les nouveaux équipements du Laboratoire de sources femtosecondes (ALLS), est pourvue de systèmes avancés permettant de contrôler l’introduction, la génération et la rétention de particules dans l’air, telles que la poussière. La température et le niveau d’humidité y sont également contrôlés en tout temps.
« L’installation de la salle blanche est une étape importante dans la réalisation du projet ALLS+. Cette salle offrira un environnement idéal pour l’exploitation de systèmes lasers de haute puissance moyenne et pour diverses expériences allant de la caractérisation avancée de matériaux quantiques au sondage en temps réel de réactions chimiques et au développement de sources de rayonnement X pour l’imagerie biomédicale. »
François Légaré, professeur au Centre Énergie Matériaux Télécommunications et responsable du laboratoire ALLS.
De plus, pour répondre aux besoins des nouveaux équipements laser, le laboratoire peut compter sur l’ajout d’un système d’alimentation statique sans coupure (ASSC) en aval du système électrique existant. « Afin de fournir un courant stable, la salle blanche est équipée d’un système ASSC. Cet équipement, qui a coûté près de 100 000 $, nous permet d’éviter les fluctuations d’électricité dans le réseau normal. Quand un des lasers est activé, les équipements de haut niveau sont protégés », souligne Antoine Laramée, agent technique de recherche au laboratoire qui a agi comme lien entre l’entrepreneur et l’équipe.
La phase deux : équiper la salle blanche
La salle est actuellement une coquille vide, puisque l’équipement sera livré par étapes au cours des prochains mois. Deux lasers et une station expérimentale de spectroscopie photoélectronique résolue en angle (ARPES) venant de France et d’Allemagne seront tour à tour livrés à Varennes. La station ARPES sera contrôlée de l’Allemagne par le professeur Fabio Boschini, expert en spectroscopies ultrarapides de la matière condensée, qui a été recruté par l’INRS spécialement pour son expertise sur le sujet.
Les travaux d’une valeur de un million de dollars sont possibles grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) reçue en 2017 et cofinancée par les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Si la période entre l’acceptation du financement et la mise en chantier peut paraître longue, c’est parce que l’équipement, tel que le module d’amplification, est fabriqué en partie sur mesure.
« Il y a des pièces uniques dans l’équipement, qui sont spécifiquement créées pour les besoins des utilisateurs du laboratoire ALLS. Cela représente des années de travail, de la conception à la livraison. »
François Légaré
En plus de déterminer les systèmes à utiliser, l’équipe de l’INRS a dû faire un suivi rapproché entre les fournisseurs et l’entrepreneur de la salle blanche. L’équipement et le lieu qui l’abrite étaient aussi importants l’un que l’autre dans ce projet d’envergure. Pour le responsable de projet, Olivier Picard, il a fallu s’assurer que les critères de construction de la salle respectaient les normes, comme d’habitude, mais il a aussi fallu collaborer étroitement avec l’entrepreneur pour s’assurer que l’équipement allait pouvoir y être installé de manière sécuritaire.
« C’est réellement un travail de collaboration entre l’équipe du Service des ressources matérielles et le laboratoire ALLS. De l’élaboration à la construction de la salle blanche, le dossier a été si bien mené que même les mesures sanitaires ne nous ont pas trop affectés. »
François Légaré
L’installation des nouveaux équipements est aussi l’occasion de former du personnel hautement qualifié. Outre les chercheuses et chercheurs qui y auront accès, deux membres de l’équipe seront envoyés en France pour être formés sur l’utilisation et l’entretien des nouveaux lasers.
« Nous avons très hâte de terminer la phase deux. Avec ses équipements de pointe, la salle blanche du laboratoire sera une installation rare au Canada. Les recherches qui y seront menées permettront sans doute de faire des avancées substantielles dans les applications des lasers de haute puissance moyenne », conclut le professeur Légaré.
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