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Une équipe de l’INRS dirigée par Louis-César Pasquier participera à un projet de recherche pancanadien visant à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre en piégeant le dioxyde de carbone (C02) dans les déchets issus de l’exploitatiRésidus carbonatés. Photo : Greg Dipple, UBCon minière.
Ce projet qui est mené par l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), en collaboration avec l’Université de l’Alberta, l’Université Trent et l’INRS, ainsi que trois grandes sociétés minières, va voir le jour grâce à un financement de 2 millions de dollars du Programme de croissance propre de Ressources naturelles Canada (RNCan). Le financement a été annoncé cette semaine à Yellowknife (T.N.-O.) dans le cadre des investissements du programme dans la recherche et le développement de technologies propres au secteur minier canadien.
« Il s’agit d’une contribution très importante au développement de futures opérations minières durables et neutres en carbone. Mon groupe est ravi de se joindre à ce projet qui permettra de mieux comprendre les interactions entre un gaz de combustion et les résidus miniers en conditions naturelles », déclare Louis-César Pasquier, professeur adjoint à l’INRS et membre de ce projet. « C’est aussi une merveilleuse collaboration entre les équipes de recherche qui renforcera l’expertise existante sur la carbonatation minérale ( ndlr: stockage de CO2 sous forme de roche ou de solide ) au Canada. »
Les travaux du professeur Pasquier et de ses collaborateurs pourraient réduire considérablement les émissions de CO2 des exploitations minières et conduire à la première mine neutre en gaz à effet de serre au monde. Les essais sur le terrain s’appuient sur plus d’une décennie de recherches. L’accent sera mis sur les nouvelles technologies qui maximisent la réaction entre les résidus miniers riches en CO2 et en silicate de magnésium, les déchets provenant de l’extraction de nickel, de diamants, de platine et autres matériaux.
Dans un processus naturel appelé carbonatation minérale, le CO2 réagit avec le silicate de magnésium présent dans les résidus. La réaction piège le gaz à effet de serre sous forme de carbonates stables et inertes pour plusieurs milliers d’années ou plus.
« Nous estimons que la réaction de seulement 10 % du flux de déchets d’une mine pourrait être plus que suffisante pour compenser les émissions annuelles de carbone produites par une exploitation minière », explique Greg Dipple, chef de projet et professeur à la Bradshaw Research Initiative for Minerals and Mining (BRIMM) à UBC.
« Ce généreux financement du gouvernement ainsi que l’appui de nos partenaires de l’industrie nous permettront d’utiliser ces technologies à une plus grande échelle sur les sites miniers actifs. »
Greg Dipple
Des essais sur le terrain auront lieu cet été à la mine de diamants Gahcho Kué du groupe De Beers, dans les Territoires du Nord-Ouest, et en 2020 dans une mine de nickel en Colombie-Britannique. Le groupe de recherche bénéficiera d’un financement supplémentaire de 1,2 million de dollars de De Beers Group, FPX Nickel Corp, Giga Metals Corp et Geoscience B.C. et du soutien des gouvernements de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
À l’avenir, l’équipe espère étendre ces technologies à d’autres types de minéraux.
Plus d’information : communiqué de presse de l’UBC
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