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Une équipe de l’INRS est sur le terrain pour étudier certaines des plus vieilles roches volcaniques du Québec.
Une équipe de l’INRS au travail sur un affleurement près d’une rivière en Abitibi.
Entre les moustiques, les branches au visage et les pieds mouillés, le travail de géologue n’est pas de tout repos. Durant tout l’été 2021, le professeur Pierre-Simon Ross, de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), et le doctorant Octavio Vite arpenteront la forêt près de Chapais, dans la région de Chibougamau. Ils étudieront certaines des plus vieilles roches volcaniques du Québec, retrouvées dans la ceinture de roches vertes de l’Abitibi.
L’équipe de géologues récolte des échantillons sur le terrain pour ensuite les analyser en laboratoire. Leur objectif est de déterminer la signature géochimique des roches volcaniques de ce territoire, particulièrement des plus anciennes formations volcaniques de l’Abitibi, pour lesquelles les données sont rares.
« Ces roches se sont déposées au fond de l’océan et datent du début de l’histoire de la Terre. Elles nous informent sur les processus volcaniques de cette époque, appelée l’Archéen, qui ont mené à la formation du noyau continental du Canada. »
Pierre-Simon Ross, responsable scientifique du Laboratoire mobile de caractérisation physique, minéralogique et chimique des roches (LAMROC)
La composition géochimique des échantillons permettra aussi à l’équipe de mieux comprendre pourquoi certaines roches volcaniques de l’Abitibi contiennent des gisements de cuivre, de zinc et d’or, alors que d’autres roches apparemment similaires n’en contiennent pas.
Les travaux de terrain
Un enjeu est la recherche des affleurement rocheux, une surface où la roche constituant le sous-sol est directement visible, à cause de l’érosion, par exemple. L’équipe part sur le terrain avec des cartes des affleurements connus, mais les chemins pour s’y rendre sont souvent devenus impraticables ou les affleurements ont disparu sous la végétation. Les géologues doivent donc garder l’œil ouvert, et recourir au VTT et au bateau à moteur pour accéder aux coins les plus reculés. « C’est une excellente expérience pour moi, puisque cette exploration géologique est très différente de celle que je connais. Au Mexique, d’où je viens, nos forêts ne sont pas comme celles du Canada », confie Octavio Vite.
Les observations sur le terrain et les analyses des échantillons récoltés pourraient modifier légèrement la carte géologique de la région, très importante pour l’exploration minière. « On a vu que certaines parties de la cartographie étaient imparfaites. Avec nos nouvelles observations, on pourra l’améliorer », indique le professeur Ross.
Les résultats de ces travaux seront partagés avec le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, avec qui l’équipe collabore. Ce projet de recherche fait partie du programme multi-universités Metal Earth, dont l’objectif est de transformer notre compréhension de l’évolution précoce de la Terre.